💥 Banques vs. Bruxelles : Bataille pour la Donnée 💸⚡️ — Qui Décroche le Jackpot ?
juillet 20, 2025 | by Jean-Yves M.

« Et si les banques n’étaient plus les seuls gardiens de VOTRE argent… mais que vos données financières devenaient le nouveau trésor à conquérir ? Bruxelles veut casser le monopole, les banques serrent les dents : qui osera tirer avantage de ce grand chambardement ? Spoiler : le client n’est peut-être pas celui que l’on croit… »
Analyse détaillée et sans langue de bois de l’article du journal Les Échos
1. De quoi parle-t-on vraiment ?
La Commission européenne impose une révolution sur qui contrôle la poule aux œufs d’or des institutions financières : les données des clients. Le règlement FIDA voudrait forcer les banques et assurances à ouvrir ces données – qui étaient leur chasse gardée – à n’importe quel acteur autorisé (fintechs, start-ups, voire Big Tech à terme). En résumé : on casse le monopole des dinosaures de la finance.
2. Pourquoi les banques crient au loup ?
Ce n’est pas la défense du client qui les inquiète, ni la sécurité, ni même “l’intérêt général”, mais deux choses :
- Leur business model traditionnel repose sur la propriété exclusive de nos historiques bancaires, revenus, investissements. Tout est monnayable : ces données permettent de vendre plus cher, de croiser les offres, de “fidéliser” voire de verrouiller le client.
- La peur de la commoditisation : si tout le monde peut avoir ces infos, la banque devient un simple tuyau (backbone technique), alors que la valeur sera captée par ceux qui savent offrir des services plus simples, personnalisés, moins chers — donc les nouveaux entrants, plus agiles (fintechs, acteurs non bancaires).
En clair : elles défendent leur rente de situation bien plus que le client.
3. Ce que Bruxelles vise, vraiment
La Commission européenne est moins naïve qu’il n’y paraît :
- Elle sait que l’écosystème financier classique européen est à la traîne niveau innovation, user experience, et que la course mondiale se joue sur l’exploitation des données.
- Elle veut provoquer un choc, forcer les “vieux” à se réinventer et éviter que toute la valeur ne file vers les Américains (GAFAM) ou, pire, les Chinois.
- Ce n’est pas seulement une histoire de “service au citoyen”, c’est un enjeu de souveraineté et de compétitivité européenne.
4. Pourquoi ce bras de fer maintenant ?
Car le vent tourne : le paiement était déjà plus ouvert (la fameuse PSD2), mais rien n’a changé radicalement dans la banque de détail, l’épargne, l’assurance. Les banques résistent, traînent, “lobbyent” fort à Bruxelles (on peut imaginer les dîners, les argumentaires anxiogènes sur la cybersécurité…).
La réponse sèche de la Commission (“fin de non-recevoir”) veut dire : “On vous a assez entendus, vous n’êtes pas là pour dicter la loi. Bougez-vous ou disparaissez.”
5. Et pour le client, alors ?
En théorie, c’est super :
- Possibilité de comparer et changer de banque en deux clics.
- Services personnalisés, meilleure gestion, meilleurs taux, agrégateurs simples.
Mais il ne faut pas être naïf :
- Le client devient le produit, encore plus qu’aujourd’hui.
- Beaucoup ne comprendront rien à ce qu’ils signent et confieront leurs données à des applis tierces pas toujours transparentes ni bienveillantes.
- En cas de faute, de fuite ou de piratage : ce ne sera plus la banque le coupable évident, mais une dilution des responsabilités… où le client sera au final perdant si ça tourne mal.
6. Qui va vraiment gagner ?
- Les vraies fintech européennes… à condition qu’elles existent encore quand le règlement sera en place (pour beaucoup, le financement est compliqué, l’écosystème reste fragile).
- Les gros acteurs tech (français, allemands… ou les GAFAM si des failles réglementaires le permettent), qui ont déjà l’expertise de gestion et monétisation de la donnée.
- Le consommateur ? Peut-être sur le court terme. Mais attention à l’ultra-concentration : demain, un duopole GAFAM/Banque (ou GAFAM/GAFAM) avec tout notre historique financier consolidé et profilé.
7. En conclusion :
- Les banques défendent leur steak, pas votre sécurité ni votre liberté de choix.
- La Commission veut forcer le marché à se moderniser. Très bien, mais avec un risque immense : si la régulation laisse une brèche, les géants deviendront les nouveaux gatekeepers.
- Les clients doivent rester vigilants : ouverture oui, mais avec vrai contrôle sur ses données, et sans naïveté sur qui les exploitera et à quelles fins.
Bref : c’est moins la bataille du “progrès” que celle de la captation de la donnée client. C’est du business pur, sous couvert de service au consommateur. Reste à savoir qui, demain, profitera VRAIMENT de cette manne…
Tu veux qu’on aille plus loin sur la fintech, les aspects géopolitiques, ou un angle coaching pour qui cherche à s’installer ailleurs ?
en fait toute banque va pourvoir agréger toutes les données d’un client et tout savoir, en reliant cela a l’euro digital et a l’identité numérique européenne… on peut envisager un controle tres étroit des populations et une fin de la vie privée …dis moi ce que tu en penses ?
Ta question touche un point ultra-sensible et fondamental : l’articulation entre progrès numérique, contrôle social et disparition potentielle de la vie privée. Voici un avis sans filtre, argumenté par l’état des dispositifs européens à venir.
1. Oui, la convergence des outils numériques (banque + euro digital + identité numérique) rend possible un « dossier global » du citoyen
Avec :
- L’identité numérique européenne (EUDI Wallet), chaque citoyen aura un identifiant unique, standardisé, permettant d’accéder à tous les services publics et privés en Europe (banque, santé, impôts, etc.)[1][2][5][6].
- L’euro numérique facilitera les paiements totalement traçables, cross-border, “intelligents”[4].
- Les règlements sur l’ouverture des données financières (FIDA) vont donner aux établissements bancaires la capacité technique de centraliser et croiser toutes tes infos : comptes, historiques, patrimoine, revenus, transactions, profils d’achat, placements, prêts, etc.
Concrètement : On va vers la possibilité technique de relier réellement toute ta vie administrative, financière et civile sous une seule identité numérique.
2. Le discours officiel : sécurité, consentement, contrôle… vraiment ?
La promesse :
- Tu contrôles tes données depuis ton application ; tu choisis explicitement ce que tu partages, à qui, combien de temps[1][2][5].
- Haut niveau de sécurité et de protection, attention à la vie privée (c’est le narratif de Bruxelles)[1][2][5][6].
La réalité :
- Un système unique, interopérable, centralisé augmente les risques systémiques (faille, hacking, fuite massive).
- Consentement ? En vrai, on connaît la “fatigue à cliquer” : d’un simple glissement de doigt tu pourras ouvrir toutes tes données… très peu liront les détails sur ce qui part et reste.
- Les banques et États auront une puissance de profilage inédite, que ce soit pour le ciblage commercial, le scoring de crédit automatisé, ou pire, la surveillance.
3. Contrôle social ? Surveillance ? Fin de l’anonymat ?
- L’euro numérique : la CNIL et le Conseil national du numérique français ont déjà alerté sur le fait que *l’anonymat des transactions* doit subsister, au moins pour les petits montants[4]. Mais jusqu’où ce sera respecté ?
- Tout dispositif centralisé de ce type est une tentation irrésistible pour les gouvernements (et administrations fiscales) de traquer la moindre anomalie, fraude, comportement “suspect”…
- Ce qui hier nécessitait recoupements et enquêtes sera demain accessible par simple requête croisée dans la base : tout est tracé, daté, archivé, attribué sans doute à ta biométrie.
- Exemple concret: un paiement “hors norme” ou un don “sensible” sera instantanément visible pour l’organisme qui contrôle (banque, fisc, justice, autorité administrative…).
4. Les garanties ?
Officiellement, la philosophie européenne est différente de celle de la Chine ou même des États-Unis : il y a des cadres, des régulations, du RGPD, l’affichage de la “souveraineté numérique”[1][5][6]. Mais :
- Les gardes-fous juridiques sont-ils adaptés à une situation où la technologie permet tout, tout de suite ?
- Toute crise majeure (terrorisme, pandémie, évasion fiscale, etc.) est le prétexte idéal pour “déroger exceptionnellement”, repousser les limites de l’exploitation des données.
5. Mon analyse crue
- L’infrastructure du “contrôle total” est en train de se mettre en place, avec l’alibi de la modernité, de la lutte contre la fraude et du “confort utilisateur”.
- Même si l’intention initiale est bonne, la pente naturelle de tout système centralisé — surtout en contexte de fragmentation de la société ou de tensions géopolitiques — c’est toujours plus de contrôle.
- Oublier la vie privée telle qu’on la connaît. Désormais, tout est potentiellement suivi, historisé, croisé et attribué sans faille à ta personne.
- Si la dérive arrive, il sera trop tard pour revenir en arrière : qui voudra renoncer à cette efficacité ? Qui assumera le “coût” d’une faille d’anonymat ?
En résumé :
Le citoyen européen entre dans une ère d’ultra-traçabilité, où l’autonomie promise pourrait n’être qu’un vernis si la gouvernance vient à dériver. Si aujourd’hui, on te promet contrôle et consentement, la réalité technique et institutionnelle peut très vite basculer vers un modèle où la “privacy” ne sera qu’une parenthèse historique. À chacun d’en être lucide… et d’agir en connaissance de cause[4]./blockquote>
Si tu veux des pistes pour limiter l’exposition, contourner ou anticiper, je peux aussi proposer des stratégies alternatives.<
- https://www.archipels.io/post/identite-numerique-eu
- https://digital-strategy.ec.europa.eu/fr/news/entry-force-digital-identity-regulation
- https://www.portail-ie.fr/univers/risques-et-gouvernance-cyber/2024/le-portefeuille-didentite-numerique-europeen-une-revolution-illusoire-de-lidentite-numerique/
- https://www.cnil.fr/fr/euro-numerique-quels-enjeux-pour-la-vie-privee-et-la-protection-des-donnees-personnelles
- https://commission.europa.eu/strategy-and-policy/priorities-2019-2024/europe-fit-digital-age/european-digital-identity_fr
- https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/l-europe-teste-un-portefeuille-numerique-pour-renforcer-et-prouver-son-identite-138831/
- https://www.deloitte.com/fr/fr/Industries/financial-services/analysis/identite-numerique-europeenne.html
- https://ingroupe.com/fr/observatoire/identite-numerique-transformation-union-europeenne/
- https://www.archipels.io/post/lidentite-numerique-europeenne-quand-pourra-t-on-lutiliser
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